On peut tout à fait parler ici du fameux effet domino : Lorsque le logement se fait plus rare et plus cher dans les villes, les gens cherchent des formes alternatives de logement. Deux concepts qui vont dans ce sens sont le co-living et les appartements communautaires, qui offrent également bien plus qu’une simple solution à la pression de l’espace et des coûts : Ils favorisent les échanges sociaux et créent de nouvelles formes de cohabitation.
Mais ces formes de logement ont-elles vraiment un avenir ? Quels en sont les avantages et les inconvénients ? Et pourquoi ces concepts sont-ils fondamentalement différents des colocations classiques ?
Co-living : l’habitat du futur
Le co-living est une forme d’habitat dans laquelle les espaces privés – généralement des chambres à coucher – sont complétés par de vastes espaces communs. La caractéristique du co-living est que ces formes de logement sont organisées de manière professionnelle. Les opérateurs s’occupent des services tels que le nettoyage, les événements communautaires et souvent aussi des contrats de location flexibles, ce qui les distingue nettement des colocations traditionnelles.
Le concept s’est établi dans le monde entier, en particulier dans les grandes villes où le logement est particulièrement rare et cher. Il est particulièrement recherché par les professionnels, les expatriés et les « digital nomads », qui recherchent des solutions flexibles et modernes. Ainsi, selon un rapport de CBRE, Vienne a connu ces dernières années un véritable boom des projets de co-living. Ce sont non seulement les habitants qui en profitent, mais aussi les investisseurs qui ont compris le potentiel de ce type de logement.
Co-living versus colocation : qu’est-ce qui est différent ?
Au premier abord, le co-living et la colocation peuvent sembler similaires : Les deux concepts reposent sur le partage de l’espace de vie et des ressources. Pourtant, en y regardant de plus près, il existe des différences importantes :
- Organisation : alors que les colocations sont généralement organisées de manière privée, les offres de co-living sont gérées par des opérateurs professionnels. Cela signifie que les résidents n’ont pas à se soucier des tâches administratives.
- Flexibilité : Co-Living propose des contrats de location flexibles, adaptés aux besoins des résidents modernes et mobiles. Dans les colocations, en revanche, les durées de location fixes sont la règle.
- L’aspect communautaire : le co-living encourage de manière ciblée l’interaction sociale par le biais d’événements organisés et d’opportunités de réseautage, tandis que les colocations dépendent fortement de leurs occupants en termes de communauté.
Pourquoi le co-viving devient-il si populaire ?
Ce succès peut être attribué à plusieurs évolutions sociales. Avec l’urbanisation croissante et l’augmentation des prix des loyers, de nombreuses personnes cherchent de nouveaux moyens de se loger. Parallèlement, dans notre monde numérisé, l’aspiration à un échange social réel ne cesse de croître.
Selon une enquête menée par Statista auprès de jeunes adultes, 62 % d’entre eux déclarent qu’ils souhaitent davantage de connectivité et de communauté dans les projets de co-living. La notion de durabilité joue également un rôle : le partage de ressources telles que les cuisines ou les espaces de travail réduit l’empreinte écologique.
Cependant, comme toute forme de logement, elle présente des avantages et des inconvénients :
Avantages :
- Rentabilité : le partage des ressources permet de réduire les coûts individuels de logement.
- Flexibilité : les résidents peuvent entrer et sortir à court terme.
- Sentiment de communauté : les événements organisés et les espaces partagés favorisent les échanges sociaux.
Inconvénients :
- Intimité limitée : les espaces communs partagés peuvent être source de conflits.
- Des loyers plus élevés : Le co-living est souvent plus cher que la colocation, car des services supplémentaires sont proposés.
Les logements communautaires : Une approche similaire avec des objectifs différents
Les appartements communautaires se distinguent principalement par l’accent mis sur la vie en communauté à long terme. Dans ce cas, des personnes partageant les mêmes idées se réunissent généralement pour partager non seulement des espaces, mais aussi des responsabilités.
Alors que le co-living s’adresse souvent à des groupes cibles plus jeunes, les appartements communautaires attirent également des personnes âgées ou des familles qui attachent de l’importance à une cohabitation plus contraignante.
Les formes de logement en mutation
Ces deux formes de logement ont le potentiel de devenir bien plus qu’une simple tendance à court terme. Après tout, ils montrent comment notre vie en commun évolue, passant de modèles individualistes à la communauté et au partage des responsabilités. En même temps, ils incitent à repenser l’importance du voisinage et de la coexistence – que ce soit pour les jeunes actifs qui cherchent à se connecter ou pour les personnes âgées qui veulent faire partie d’une communauté.
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